Les clichés de Ruby

Dès qu’elle était en mode caméra, il était vain de la ramener à la raison. Animée par un sixième sens, elle faisait corps avec l’imminence du moment et se déplaçait avec grâce, mue par le désir, presque mystique, de sonder le réel, de capter l’éphémère pour en conserver l’iridescence. «C’est ma manière de faire corps avec le monde, de refuser de le voir disparaître, et, en fin de compte, de disparaître à mon tour.» Elle prenait Cartier-Bresson à témoin, son maître à penser dont elle citait volontiers les écrits pour les reprendre à son compte: «Le temps court et notre mort seule arrive à le rattraper. La photographie est un couperet qui, dans l’éternité, saisit l’instant qui l’a éblouie.»

Ruby, une romance birmane, Philippe Fiévet, pages 12-13.

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© Philippe FIÉVET, 2024

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