Ce roman m’a transporté...

D'une manière générale, ce roman m'a transporté, ébloui même par moments. Par son écriture simple, limpide, belle, qui distille un vrai bonheur chez le lecteur. Par l'humour tranquille et sage, à la limite de l'auto-dérision, du narrateur. Par l'originalité de l'écriture, avec de délicieuses « trouvailles » et des métaphores inspirées par le monde végétal.

Par le fond également : regard tendre mais lucide d'un homme sur sa vie, sur ses relations avec ses enfants, son entourage, amour profond de l'homme pour la nature, dont il sait en faire partie, au point de confondre ses cendres avec l'arbre au pied duquel elles ont été répandues, solidarité aussi des plantes et des arbres entre eux.

En particulier, j'ai été ému, au point de les relire, par les passages avec la chienne Geisha et par celui où Julien va rechercher les cendres de sa mère pour les répandre sur celles de son père, avec cette phrase déchirante qui conclut le roman : « Un bref instant, il crut percevoir deux corps allongés sur la pelouse, unis l'un à l'autre dans le songe d'une douce nuit d'été et dont l'étreinte était sur le point de lui transmettre la toute première étincelle de vie ».

Moi, qui ne suis qu'un très modeste jardinier au regard du narrateur, qui ai donné vie à trois enfants également et dont la vie est à son automne déjà, je me suis souvent identifié au narrateur. Et j'ai beaucoup appris sur le monde végétal et …les lucioles.
Un immense merci pour ce livre, qui nous parle de la vie, de la mort, avec détachement et en même temps, avec profondeur, et sans jamais sombrer dans la tristesse.

Jean-Pierre Balfroid, sur Babelio, 26.03.2025.

© Philippe FIÉVET, 2025

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